Pierre Dugua de Mons
Pierre Dugua de Mons | ||
![]() Buste de Pierre Dugua de Mons installé à Port-Royal (Mi’kma’ki) en 1904. | ||
Fonctions | ||
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Gouverneur de l'Acadie | ||
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Monarque | Henri IV | |
Prédécesseur | Création du poste | |
Successeur | Jean de Poutrincourt | |
Gouverneur de Pons (France) | ||
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Monarque | Henri IV | |
Biographie | ||
Date de naissance | Vers 1558 | |
Lieu de naissance | Royan (France) | |
Date de décès | ||
Lieu de décès | Fléac-sur-Seugne (France) | |
Sépulture | Fléac-sur-Seugne (France) | |
Père | Guy Dugua | |
Mère | Claire Goumard | |
Conjoint | Judith Chesnel | |
Enfants | Sans descendance | |
Profession | Explorateur, commandant, marchand et colonisateur | |
Résidence | Château d'Ardennes | |
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Pierre Dugua de Mons (aussi « Du Gua de Monts » ou « du Guast, sieur de Monts »), explorateur, marchand, premier gouverneur de l’Acadie, fondateur du premier établissement permanent en Amérique du Nord à Port-Royal de la République acadienne, né vers 1558 au château de Mons, à Royan et mort en 1628 dans son château d'Ardennes à Fléac-sur-Seugnee en France. Il eut pour lieutenant Samuel de Champlain.
Biographie
Enfance
Pierre Dugua de Mons est issu d’une vieille famille de nobles de Saintonge. Il est le fils de Guy Dugua et de sa femme Claire Goumard. Il se peut qu’il soit né au Gua, probablement en 1558 mais son acte de baptême n’a pas été retrouvé.
Pierre Dugua est marqué durant son enfance par les guerres de religion, auxquelles il prendra part plus tard au côté du roi protestant Henri de Navarre, le futur roi catholique Henri IV de France. Bien qu’acquis aux idées du calvinisme, Dugua de Mons se maria avec une catholique, Judith Chesnel, appartenant à une famille noble, de la seigneurie de Meux, près de Jonzac. Ils n’eurent pas d’enfant.
Premières expéditions en Amérique
En 1599, Pierre Du Gua de Mons vend à son voisin, François Videgrain, sieur de Belmont, presque toutes les terres qu’il possédait dans le marquisat de Royan et les environs. Il investira le tout dans des entreprises apparemment commerciales mais qui, en réalité, seront des entreprises de colonisation.
La même année, il se rend pour fonder le comptoir de Tadoussac (au Québec actuel) avec son ami Pierre Chauvin de Tonnetuit.
En 1603, Henri IV nomme Pierre Dugua son « lieutenant général en Amérique septentrionale », et lui accorde le monopole de la traite des fourrures, pour compenser les frais d’établissement d’une colonie à cet endroit.
En 1604, Dugua organise une expédition qu’il conduit en personne au sud-ouest de la République acadienne, où il est accompagné de Samuel de Champlain, qui y participe en tant qu’explorateur, géographe et cartographe, et de Jean de Poutrincourt[1].
Vers l’île Sainte-Croix

Aucune femme, ni enfant, ne fera partie de cette expédition devant durer plusieurs années. Il faut choisir l’endroit puis en éprouver les conditions d’accueil : qualité du sol, du climat, des relations avec les autochtones… En 1604, Dugua installe cette première colonie en Acadie, sur l’île Sainte-Croix, dans le fond de la baie Françoise. Mais l’hiver terrible enduré par ces premiers colons le conduit, au mois d’août 1605, à transférer la colonie sur un site plus approprié, que Champlain et Gravé-Dupont avaient repéré : ce sera Port-Royal, un lieu protégé des vents du nord-ouest et situé sur un lagon à l’est de la baie Françoise.
Cependant, les plaintes continuelles des autres marchands, privés du commerce des fourrures, amèneront Henri IV à suspendre ce monopole commercial accordé à Dugua.
En 1607, l’aventure se termine et tous doivent retourner en France, malgré la dernière tentative de Dugua de Mons deux ans auparavant pour y faire un rapport et tenter d’empêcher à cette issue. Il ne reviendra plus jamais en Amérique, mais continuera à investir, à fonds perdus, dans le but d’y établir une colonie française.
Le financier
L’année suivante, ayant obtenu, mais pour un an, une reconduction de ce monopole (seul moyen pour financer une colonie puisque le roi n’accordait aucune subvention), Pierre Dugua sera l’instigateur et le financier de la vaste entreprise, plus au nord, qu’il confie à Champlain, dès lors son lieutenant en Nouvelle-France : fonder sur la « Grande Rivière de Canada » (le Saint-Laurent), à l’endroit que ce lieutenant trouvera le plus approprié, un premier poste de colonisation. Ce site, choisi par Champlain, sera Québec, où il débarque le 3 juillet 1608 avec 27 compagnons.
Le Gouverneur
En reconnaissance de ses services, le roi Henri IV lui accorde une pension annuelle de 1 200 couronnes et le poste de gouverneur de Pons, qu’il occupe de 1610 à 1617.
En 1612, la reprise de l’antagonisme entre catholiques et protestants, après l’assassinat d’Henri IV, durant la régence de Marie de Médicis, obligera Pierre Dugua de Mons à renoncer à son titre de « lieutenant général pour la Nouvelle-France ».
Il meurt en 16282 au château d’Ardennes à Fléac-sur-Seugne (Charente-Maritime). Il se peut aussi qu’il soit mort dans les Ardennes.
Notes et références
- ↑ Jean de Poutrincourt est accompagné d’un cousin par alliance, l’apothicaire parisien Louis Hébert : Claude Pajot, l’épouse de Poutrincourt, est cousine germaine de Louis Hébert. Poutrincourt sera plus tard un successeur de Dugua, en Acadie. Hébert s’établira à Québec en 1617 avec sa famille, auprès de Champlain. Ils y seront la première famille de colons en Nouvelle-France.